Une nouvelle construction est caractérisée par une excellente isolation thermique et phonique. Que ce soit dans le neuf ou dans la rénovation, la qualité de l’isolant ne doit pas être prise à la légère. Le confort thermique de la maison va se reposer sur les caractéristiques de ce matériau.
Face aux nombreuses variétés d’isolants sur le marché, on a tendance à se perdre sur le type d’isolant convenable. L’isolant à mettre en place sur le toit peut être différent de celui à installer sur le mur ou le sol. De même, il existe des isolants qui sont efficaces en intérieur et non en extérieur.
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Plan de l'article
- Se référer à la Résistance thermique
- S’assurer des certifications des isolants thermiques
- Vérifier le coefficient de conductivité thermique
- Choisir l’isolant en fonction de la surface à couvrir
- Comparaison des avantages et des inconvénients des isolants thermiques les plus courants
- Les erreurs à éviter lors du choix et de l’installation de l’isolant thermique
- Connaître les différents types d’isolants thermiques disponibles sur le marché
- Prendre en compte les contraintes environnementales et la durabilité des isolants choisis
Se référer à la Résistance thermique
La Résistance thermique des matériaux isolants indique leur pouvoir d’isolation. On utilise la lettre R pour exprimer ce paramètre. Plus R indique une valeur élevée, plus le matériau est performant en isolation.
Il est donc conseillé de choisir un isolant ayant une résistance thermique élevée autour de 6 ou 7. Par ailleurs, il existe des normes qu’il faut respecter à propos du pouvoir d’isolation des matériaux isolants.
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Sur un bâtiment neuf, la norme RT 2012 par rapport aux Bâtiments Basse Consommation ou BBC exige une résistance thermique de 8 m² K/W pour la toiture. Pour les murs et le rez-de-chaussée, R doit au moins être 4 m² K/W.
Sur une maison en rénovation, les planchers bas sur le sous-sol et les passages ouverts doivent avoir une résistance de 3 m²K/W. Celle du mur doit être équivalente à 3,7 m²K/W.
Pour les rampants de toiture et le plafond des combles, celle-ci doit être de 6 m²K/W alors que pour les planchers donnant sur les combles, elle sera de 7 m²K/W.
Le respect de ces normes vous permettra également de bénéficier des subventions du Crédit d’Impôt ou du Certificat d’Économie d’Énergie (CEE).
S’assurer des certifications des isolants thermiques
En se référant aux normes en vigueur par rapport à l’isolation thermique, les matériaux isolants doivent être marqués avec les mentions CE et ACERMI qui indiquent une résistance thermique certifiée.
Ces mentions garantissent également la performance du matériau sur le long terme ainsi que la véracité des caractéristiques déclarées par les fabricants. Seule l’Association pour la Certification des Matériaux isolants est autorisée à décerner ces mentions.
A part la Résistance thermique, la réaction du matériau face au feu est également disponible dans la fiche du produit. L’indication A1 signifie que le matériau est incombustible. Concernant les indications A2 et B1, elles confirment que l’isolant est combustible mais ininflammable alors que C signifie combustible mais difficilement inflammable.
Les lettres D, E et F, quant à elles vous informent que l’isolant est combustible et que leur inflammabilité va du niveau moyen au plus bas.
Vérifier le coefficient de conductivité thermique
La conductivité thermique d’un isolant est exprimée par le lambda λ. Il s’agit de la quantité de chaleur transmise par le matériau par l’intermédiaire de la conduction en un temps T. Son unité de mesure est le W m/K.
La conductivité thermique peut être liée avec l’épaisseur du matériau. Un lambda faible va ainsi indiquer un isolant moins encombrant mais qui est performant en isolation.
En d’autres termes, une unité de lambda faible signifie une conductivité thermique basse. Ce qui veut encore dire que la performance en isolation thermique est meilleure.
Le coefficient de conductivité thermique est alors le contraire de la Résistance thermique. Pour avoir le meilleur isolant thermique, le matériau doit afficher une R élevée qui sera combinée avec un lambda λ faible.
Choisir l’isolant en fonction de la surface à couvrir
Pour effectuer une isolation par l’extérieur, vous devez choisir l’isolant affichant une excellente performance. Cela leur permettra d’éviter une dégradation face aux variations de la température. Les exigences ne sont pas aussi rudes pour les isolations par l’intérieur.
– L’isolation thermique par l’extérieur
L’avantage de ce type d’isolation, c’est qu’il ne réduit pas l’espace intérieur de la maison. Pourtant, il permet une réelle économie en énergie. Les isolants qui se prêtent pour une isolation thermique par l’extérieur sont la laine de verre et la laine de roche.
Les plaques de polystyrène extrudés et de polyuréthane sont également convenables tout comme la fibre de bois, le liège expansé et le chanvre.
– L’isolation thermique par l’intérieur
Les isolants intérieurs se présentent sous forme de rouleau souple pour les murs. Ils peuvent aussi être en panneau semi-rigide ou en panneau rigide pour le plafond ou le sol.
Ceux qui sont en flocon ou en mousse sont destinés pour les endroits difficiles à atteindre. Par conséquent, le matériau sera à souffler.
En fonction de la surface à recouvrir, ils peuvent être soit collés soit embrochés. Dans tous les cas, le matériau doit être doublé avec un pare-vapeur. Le parement de finition va venir recouvrir le tout. Ce dernier peut être de la plaque de plâtre ou des panneaux de bois.
Comparaison des avantages et des inconvénients des isolants thermiques les plus courants
Il existe différents types d’isolants thermiques, chacun ayant ses avantages et inconvénients. Le choix de l’isolant dépendra notamment des caractéristiques de la maison, du budget disponible et des préférences personnelles.
Le polystyrène expansé est souvent utilisé pour les murs extérieurs. Il a une bonne résistance thermique, mais peut être inflammable s’il n’est pas traité avec un retardateur de flammabilité.
La fibre de verre est aussi couramment utilisée dans les murs et combles car elle offre une excellente isolation phonique en plus de l’isolation thermique. Elle peut irriter les voies respiratoires lorsqu’elle est manipulée sans protection adéquate.
L’Laine minérale, qu’elle soit en rouleau ou en panneau, est très populaire pour son coût abordable et sa facilité d’installation. Elle offre une bonne résistance à la diffusion de vapeur d’eau tout en étant légère et peu dense. Toutefois, elle ne convient pas aux zones humides comme les salles de bains ou les cuisines car elle absorbe facilement l’eau.
Le Polyuréthane projeté (PUR) est considéré comme l’un des meilleurs isolants thermiques disponibles sur le marché car il présente une excellente performance énergétique tout en étant très léger. Il nécessite un équipement spécialisé pour son installation qui peut rendre son coût prohibitif.
L’ouate de cellulose a connu ces dernières années un véritable essor grâce à ses propriétés isolantes performantes, mais aussi grâce à sa composition écologique et naturelle. Cet isolant est fabriqué à partir de papier journal recyclé traité pour être résistant au feu et aux moisissures. Il a une bonne capacité d’isolation acoustique tout en étant perméable à la vapeur d’eau. Toutefois, il est lourd et doit être manipulé avec précaution.
Pensez à bien noter qu’il existe aussi des isolants biosourcés, tels que le liège, la paille ou encore le chanvre, qui ont des avantages environnementaux indéniables mais qui peuvent ne pas convenir à tous les types de bâtiments.
Chaque isolant thermique a ses avantages et inconvénients. Le choix dépendra donc des caractéristiques propres du bâtiment ainsi que du budget disponible pour son isolation thermique. Les professionnels sauront conseiller sur les meilleurs matériaux selon l’utilisation souhaitée.
Les erreurs à éviter lors du choix et de l’installation de l’isolant thermique
Lors du choix et de l’installation d’un isolant thermique, vous devez faire attention à certaines erreurs courantes. Effectivement, une installation incorrecte peut réduire considérablement les performances thermiques de l’isolant.
La première erreur est de choisir un isolant trop mince. Cela peut sembler économique au premier abord, mais cela peut réduire significativement la performance énergétique globale du bâtiment. Une autre erreur courante lors de l’installation d’un isolant thermique est de ne pas tenir compte des ponts thermiques. Les ponts thermiques sont des zones où la chaleur s’échappe plus facilement car elles ont une conductivité supérieure à celle du matériau environnant. Pour éviter cette situation, il faut bien analyser le plancher, le mur ou la toiture sur lequel sera installé l’isolant afin qu’il adhère parfaitement sans créer de trou ou d’espace vide qui permettrait à la chaleur de circuler librement.
Un troisième point crucial concerne le choix des matériaux complémentaires. Le scellant utilisé doit être compatible avec les différentes surfaces entre lesquelles il va assurer une étanchéité parfaite.
Dernier point mais non moins important : il est malheureusement encore fréquent que certains professionnels n’utilisent pas les équipements appropriés pour installer un isolant selon ses spécificités propres : soufflage, projection ou encore fixation. Certains isolants ne doivent pas être compressés, d’autres ont besoin d’un support en sous-face. Vous devez suivre les instructions du fabricant pour exploiter au maximum son efficacité.
L’installation correcte et adéquate d’un isolant thermique doit tenir compte des erreurs courantes qui peuvent compromettre la performance énergétique de votre maison. C’est pourquoi vous devez faire appel à des professionnels qualifiés afin de garantir un résultat optimal sur le long terme.
Connaître les différents types d’isolants thermiques disponibles sur le marché
Il existe aujourd’hui une large gamme d’isolants thermiques disponibles sur le marché. Pensez à bien connaître les différents types afin de faire le choix le plus adapté à votre environnement et à vos besoins.
Il y a l’isolant en laine minérale. C’est l’un des isolants les plus couramment utilisés en raison de sa performance, de son bon rapport qualité-prix et de sa facilité d’installation. Ce type d’isolant est idéal pour les combles perdus ou pour ceux qui souhaitent renforcer leur isolation sans dépenser trop d’argent.
L’isolant naturel, quant à lui, gagne rapidement en popularité. Fabriqué avec des matériaux tels que la fibre de bois, la paille ou encore la plume, il offre une solution écologique et durable. Ces isolants sont souvent traités contre les nuisibles tels que les rongeurs ou les insectes.
L’isolant synthétique, aussi appelé polystyrène expansé (PSE), est également souvent utilisé car il résiste très bien aux variations climatiques ainsi qu’à l’eau. Le PSE peut être installé dans toutes les pièces telles que les planchers bas, les murs intérieurs/extérieurs et la toiture. Nous pouvons également citer la mousse polyuréthane projetée qui s’avère être efficace notamment sous forme de spray. Elle permet une installation directe sur des supports irréguliers grâce à sa capacité à pouvoir être recouverte de différentes matières.
Pensez à bien mentionner les isolants réfléchissants. Fabriqués avec des feuilles d’aluminium, ces isolants sont souvent utilisés pour renforcer l’isolation existante en les posant sous la toiture ou sur les murs intérieurs. Ils permettent ainsi une meilleure régulation thermique dans votre maison.
Tous ces types d’isolants thermiques offrent une solution efficace pour améliorer la performance énergétique et le confort de votre maison. L’idéal reste toutefois de vous faire conseiller par un professionnel afin qu’il puisse vous orienter vers le choix le plus adapté à vos besoins spécifiques.
Prendre en compte les contraintes environnementales et la durabilité des isolants choisis
Lorsque vous choisissez un isolant thermique, vous devez prendre en compte les contraintes environnementales et la durabilité du produit. Effectivement, certains isolants peuvent avoir un impact négatif sur l’environnement ou ne pas être adaptés à certains types d’habitations.
Les isolants naturels sont souvent préférables car ils ont peu d’impact écologique. Les matériaux utilisés pour leur fabrication sont généralement renouvelables et recyclables, ce qui permet une réduction de l’empreinte carbone lors de leur cycle de vie complet. Ces types d’isolants offrent souvent une meilleure qualité d’air intérieur puisqu’ils ne contiennent pas de produits chimiques ni toxiques.
Il existe aussi des labels et certifications qui peuvent vous aider à choisir les meilleurs isolants en termes de performance environnementale et de durabilité. Certains organismes pourront évaluer ces critères sur vos choix d’options techniques : le CSTB (Centre Scientifique et Technique du Bâtiment), par exemple, accompagne les professionnels dans leurs démarches pour atteindre des objectifs qualitatifs.
Considérez la durée de vie utile des différents types d’isolants thermiques. Bien que certains produits soient moins chers dans un premier temps, leur efficacité peut diminuer avec le temps et nécessiter une nouvelle installation coûteuse après seulement quelques années. Il vaut donc mieux investir dans des produits durables dès le départ plutôt que devoir refaire l’intervention plusieurs fois.
Avant tout achat ou installation, prenez bien tous les éléments ci-dessus en considération pour faire un choix réfléchi qui vous permettra d’obtenir confort thermique et environnemental à long terme.